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Salon de Genève 2022. Les nouveautés expliquées par son directeur

Sandro Mesquita, directeur du salon de Genève, prépare déjà activement l'édition 2022 du GIMS après deux éditions annulées. Il revient sur les nouveautés prévues lors de la 91ème édition, et notamment sur le partenariat avec le Qatar qui permet la survie de l'événement suisse.


Après deux annulations de suite en raison du Covid-19, le salon de Genève devrait rouvrir ses portes en février 2022. L’événement suisse apprécié des passionnés d’automobile compte se réinventer pour faire face au désamour des constructeurs et du public, constaté depuis quelques années. Sandro Mesquita, directeur du salon depuis mai 2020, nous dévoile quelques-unes des nouveautés prévues pour ce rendez-vous nouveau format.


Le constat de M. Mesquita est clair : « l’annulation des deux éditions 2020 et 2021 a eu un très fort impact, à la fois pour nous et pour nos exposants ». En 2020, le salon a dû être annulé au dernier moment, à quelques jours de l’ouverture. Tous les stands étaient en cours de montage ou déjà montés, donnant des images surréalistes d’un salon fantôme. De quoi engendrer des pertes colossales pour les organisateurs et les exposants, qui engagent des millions d’euros chaque année pour ce genre d’événements. La société organisatrice du salon estime que les pertes pour l'édition 2020 sont supérieures à 10 millions d'euros.

Pour 2021, un premier sondage avait été réalisé très tôt dans l’année auprès des constructeurs et exposants, afin de connaître leurs intentions. Mais en raison de la pandémie, beaucoup avaient déjà réduit la voilure en passant par des événements en ligne, moins coûteux et plus faciles à mettre en place à distance. Il a fallu revoir les plans et dire adieu au salon tel qu’on le connaît, annulé dès le mois de juin 2020.



L’arrivée du Qatar dans l’équation :


Arrivé au mois de mai 2020 à la tête de l’organisation du GIMS, Sandro Mesquita a tout de suite dû trouver une solution financière pour la survie du salon. Ainsi, l’organisation s’est rapprochée de partenaires pour trouver un nouveau modèle économique. Parmi eux, l'organisme chargé de la promotion du tourisme au Qatar. Dans cette région du Moyen-Orient, un événement automobile existe déjà depuis 2011, le Qatar Motor Show. Mais dès 2023, un nouvel événement, proche de celui du salon de Genève, sera lancé en parallèle. Le Qatar Geneva International Motor Show aura lieu au mois d’octobre ou novembre 2023 pour la première édition, et sera reconduit tous les deux ans dans la capitale, Doha.


La signature du partenariat a eu lieu au mois d’avril 2021, et l’annonce a été officialisée fin août. Si le salon qatari s’inspirera en partie de ce qui est fait à Genève, « ce ne sera pas une copie pour autant ! », affirme Sandro Mesquita. « Ce salon sera dédié au marché local, donc on est plutôt sur de la supercar ou de l’hypercar que sur des marques généralistes », développe-t-il. Pas question non plus de rentrer directement en concurrence avec Genève ou les salons de Paris et Munich, qui se dérouleront à la même époque en alternance. « Chaque salon a ses spécificités, et celui du Qatar pourra par exemple compter sur des infrastructures extérieures comme le circuit de Moto GP de Lusail ou les pistes du désert pour des essais exclusifs », ajoute le directeur du GIMS.

De la diffusion live et des nouvelles animations :


Dès l’édition 2020, l’organisation du GIMS souhaitait moderniser le salon avec des aspects que l’on trouve de plus en plus au sein des autres manifestations du genre : nouvelles technologies, conférences sur la voiture autonome... Les deux éditions 2020 et 2021 ayant été annulées, ce sera donc le cru 2022 qui étrennera ce format inédit. Mais pas question de changer l’ADN du salon helvétique pour autant ! « Notre salon restera un événement dédié à l’automobile », affirme Sandro Mesquita.


« Depuis la pandémie, les constructeurs ont développé leurs outils de diffusion pour présenter leurs nouveautés. C’est intéressant pour eux, mais on assiste quand même à une volonté de retour à des salons en physique. Pour devenir un porte-voix du monde automobile, GIMS va donc proposer un modèle hybride qui mêle les deux », explique M. Mesquita.

Le salon développe ainsi une plateforme digitale permettant de diffuser des contenus comme des conférences de presse ou des tables rondes, prévues sur une scène principale filmée. D’autres nouveautés comme une chaîne TV dédiée au salon, une piste d’essai en extérieur pour les véhicules à faibles émissions ou un espace networking pour les exposants (en plus des espaces VIP sur les stands) seront également de la partie. Sandro Mesquita évoque même une zone e-gaming pour attirer le grand public, que ce soit les jeunes ou les passionnés de jeux vidéo, mais sans donner plus de détails pour le moment.

Les constructeurs déjà au rendez-vous pour février 2022 :


Conscient qu’il s’agit là d’une édition de transition, d’un « redémarrage » selon ses propres mots, Sandro Mesquita est confiant. « Pour le moment, 60 % des surfaces sont déjà réservées et 30 % sont encore en attente de confirmation, avec une deadline mi-septembre », révèle-t-il. Concernant le coût des stands, parfois un frein pour certains constructeurs, il n’a pas été revu à la baisse puisque les animations supplémentaires prévues représentent « une importante valeur ajoutée » et une portée internationale grâce aux retransmissions en direct selon le directeur.

En revanche, il est possible que les dimensions des stands de certains constructeurs soient revues à la baisse en raison de coupes budgétaires liées au Covid.

 

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